Corto Maltese

Hugo Pratt (1927-1995) est le génial auteur des aventures de Corto Maltese, le marin à la boucle d'oreille et à la fameuse casquette.


Il réussit à nous entraîner dans un monde d'aventures et de chimères, aux atmosphères uniques, même lorsque les planches sont entièrement en noir et blanc, ce qui est le cas dans de nombreux albums.

A part en Sibérie, tout se passe toujours sous une chaleur étouffante, mais il ne transpire que lorsqu'il est victime d'une mystérieuse fièvre exotique.




Les traversées du désert mettent tous les personnages en lambeaux, certains meurent de soif et d'insolation. Corto garde quant à lui son costume impeccable de marin, rarement froissé, sauf à la fin de l'aventure où il présente tout de même quelques accrocs.
Dès qu'il accoste dans un port quelconque, il se trouve toujours quelqu'un, une femme ou un obscur boutiquier, pour l'aider à retrouver immédiatement son allure de presque dandy.

« Corto Maltese est né à Malte le 10 juillet 1887. Il est résident d'Antigua, aux Antilles, cependant la seule demeure qu'on lui connaisse se situe à Hong Kong.
Son père était un marin des Cornouailles et sa mère une célèbre gitane sévillane "la nina de Gibraltar" dont le tableau la belle Zélie de Ingres reprend les traits. Corto Maltese tient de son père, outre sa nationalité britannique, un héritage celtique peuplé de brumes, d'enchanteurs, de fées et bien sûr de pirates. De sa mère, il a hérité son côté gitan avec un goût pour la magie, la lecture du passé ou du futur. On connaît peu de choses de son enfance et de son adolescence, passées à Malte puis à Cordoue, sinon le fait qu'il entra à l'âge de 12 ans à l'école juive de La Valette (Malte) où il étudia la Thora, le Talmud, le Zohar et " l'Arbre de vie " de Isaac Luria. »

La jeunesse (Casterman, 1985)

Deux personnages principaux reviennent dans ses aventures : l'énigmatique Bouche Dorée, qui apparaît pour la première fois en 1916, et l'ignoble Raspoutine, pirate vénal jamais à court de coups en traître et lâchetés en tout genre.






Corto est un type aimé et jalousé. Aventurier aux bonnes manières, cultivé voire érudit, séduisant, philosophe, compatissant, et en plus toujours zen...


Tout le monde l'aime et, forcément, quelques uns veulent le tuer.
Sans y parvenir, naturellement.

Amalia la gitane découvre que la main de Corto est dépourvue de ligne de chance. Il la trace alors lui-même à l'aide d'un rasoir et déclare
"La chance, c'est moi qui la fais".



Hugo Pratt disait qu'il avait appris à "raconter la vérité comme un mensonge".
La trame de ses histoires ont lieu sur fond d'événements historiques du 20è siècle.
En mélangeant réalité et fiction, il nous emmène dans sa chimère et, tout en entrant de plein pied dans la magie, on doute rapidement de tout.




C'est en 1905, à Port Arthur, que commencent les aventures de Corto, pendant la guerre russo-japonaise. Il rencontre Raspoutine, déserteur de l'armée du tsar.

Merci Corto








de m'avoir fait rêver












entre Venise et Samarkhand,
en passant par la jungle amazonienne
et les mers du Sud.

Corto Maltese, alias

nous a quittés en 1995 mais il nous reste un film, une série télévisée et tous les albums que l'on ne se prive pas de relire.