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21 juin 2007

Ne rien faire, mais le faire tôt

Se lever tôt est un plaisir de vacances,

aussi paradoxal que cela puisse paraître.





En temps normal, le lever est assorti d'une foule d'obligations qui nous assaillent immédiatement comme autant de monstres ennuyeux et dévoreurs de temps personnel.
Alors qu'en vacances, justement le temps est vacant, on peut le consacrer... à ne rien faire, par exemple. Juste à rêver, admirer le paysage, se baigner ou arpenter la campagne humide de rosée.

En été le soleil se lève vers quatre ou cinq heures selon l'endroit. L'air est frais, le silence peuplé des bruits intimes de la nature, du remue-ménage timide et lointain de ceux qui s'agitent en catimini pour ne pas réveiller les autres.




Les autres, nos semblables sans qui nous ne pourrions pas vivre, sont de temps en temps bien plus appréciables endormis. On peut sentir leur présence, contempler leur beauté sans fard dans le sommeil, penser aux conversations que nous avons eues et aux choses que nous ferons ensemble. Le sommeil des autres incite à la méditation. Ils sont là sans y être et nous sommes là pour eux, préparant du café, entrouvrant les volets pour se glisser discrètement au-dehors.


Dehors à l'aube,
le monde nous appartient comme la vie nous appartient à la naissance
.

La vie n'est jamais aussi présente, mais jamais moins imposante. On peut penser à l'avenir, c'est-à-dire au quart d'heure qui suit, à la journée qui s'annonce, même aux prochaines années, sans que cela porte à conséquence.

Les seules obligations sont celles du corps,
l'esprit se sent libre.





Chaque vision est un cadeau du ciel,
chaque mouvement est furtif,
comme surpris en flagrant délit Quoi de plus jouissif que de satisfaire aux besoins de la nature quand ils se font sentir ? Plutôt cet arbre ou ce buisson ? Il faut prendre soin de bien choisir l'endroit où il sera aisé et agréable de se soulager tout en méditant sur une toile d'araignée perlée de minuscules gouttes d'eau. Et si d'aventure on est dérangé, ce ne sera peut-être que par les ébats d'un écureuil.






Ces petits animaux sont très curieux. On les croit farouches parce qu'ils se cachent, apparaissent et disparaisent comme s'ils guettaient notre départ. Ils ne font que s'amuser un peu pour voir si on s'intéresse à eux. Leur ballet et le vol des milans n'existent alors que pour nous seul, du moins se plait-on à le croire, quand les autres font la grasse matinée.



Sensations en Savoie au mois d'août, Peira-Cava toute l'année.



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