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2 juil. 2007

Cher Monsieur le Maire



bis repetita...

il est des sujets appelés "marronniers" dans la presse.

Comme ces grands arbres, ils refleurissent chaque printemps, tels les articles sur les régimes par exemple.

Par extension, les sujets "de saison", ou plus vulgairement "bouche-trou", sont des marronniers. A chaque saison le sien.

Celui-ci est mon marronnier à moi


"Madame, Mademoiselle, Monsieur."


Qui a oublié cette entrée en matière ouvrant les discours de Valéry Giscard d'Estaing lors de son septennat ? (hormis ceux qui n'étaient pas nés, évidemment).

On se récriait d'admiration devant la galanterie de ce président qui s'adressait en priorité aux femmes. Rien de choquant donc, à première vue du moins, pour l'immense majorité des Français.

Eh bien pour moi, si ! Je n'ai jamais pu m'habituer à cette différenciation entre les femmes.

Voilà qu'une "coreligionnaire", Laurence Waki, se révèle dans un bouquin sur le sujet. Sympathique surprise ! C'est, à ma connaissance, le premier du genre.

Je vais courir l'acheter !

... et en parler avec les femmes du forum Docti.
(pardon Henri, tu es le seul homme à participer à cette discussion)

D'autres pensent comme moi. On en a même parlé dans Le Monde, Libé, et l'Express. C'est dire si ça devient un débat !

Après les élections j'ai écrit au maire pour protester contre les "mademoiselle" des listes électorales.

Pour ceux qui croiraient que tout ce foin c'est pour gommer les différences d'âge,
ou par plaisir de s'entendre appeler Mâdaaaame,
qu'ils se posent juste la question de l'identité.


Une identité ne doit pas changer en permanence.
Celle des hommes ne change pas.
On ne leur demande ni de changer de nom,
ni de se laisser appeler "damoiseau".
Le langage est traître qui continue à refléter
ce qu'il n'est plus politiquement correct
de montrer au sein de la société française : le machisme.



Lettre à Jean-Pierre Brard, député-maire de Montreuil


Monsieur le Maire,

A votre avis quel est le point commun entre le vocabulaire et les listes électorales ?

Ces dernières doivent respecter une stricte égalité entre les électeurs. La neutralité est de règle en la matière.

Or, je constate que les électrices ne sont pas traitées avec égalité puisqu'elles sont inscrites sous deux appellations différentes, « madame » ou « mademoiselle », dont aucune ne reflète une obligation légale. Tandis que pour les électeurs, la seule appellation de « monsieur » est utilisée.


Dans notre pays, l'identité des femmes n'est pas, ou tout au moins ne devrait pas être,établie en fonction des hommes. Pourtant, la distinction entre femme mariée ou non identifie la personne en fonction de lien ou d'absence de lien marital. Cela relève d'une ingérence dans la vie privée de l'électrice et c'est contraire à la neutralité et à l'égalité entre les électeurs.

Aucune loi française n'intime l'obligation d'effectuer cette distinction. Il est compréhensible qu'avant 1905 les édiles aient cru bon de faire une concession aux usages religieux hérités de l'Ancien Régime, qui distinguaient les femmes mariées des « demoiselles », afin de ménager des sensibilités encore très vives, basées sur le pouvoir patriarcal.

Mais comment expliquer qu'un siècle plus tard perdure cet usage discriminatoire ?

Il y aurait donc deux sortes d'électrices, les « dames » et les « demoiselles », qui disparaissent au profit de la masse des électeurs à l'annonce des résultats du scrutin, puisque la langue française ne connaît pas le genre neutre !


Ne pensez-vous pas Monsieur le Maire, qu'il serait temps de gommer cet usage suranné et anticonstitutionnel au profit d'une seule et même appellation pour toutes les femmes, dès lors qu'elles sont majeures ?

En votre qualité de maire et de député, vous avez toujours prôné la démocratie et l'équité. J'ai confiance dans votre ligne de conduite en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.

C'est pourquoi je vous demande de bien vouloir donner les instructions nécessaires afin que désormais l'administration municipale utilise systématiquement, dans tous les courriers et sur les registres officiels, l'appellation « madame » pour toute femme dès lors qu'elle est majeure.


J'espère que vous considérerez ma requête avec l'attention qu'elle mérite et que vous ne serez pas tenté de la traiter en « détail » de peu d'importance.

Avec mes remerciements, je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, l'expression de mes respectueuses salutations.


Si ça vous chatouille aussi, vous pouvez signer la pétition.



et encore ! Je n'ai pas parlé des garçons et des filles.

" [...] la langue française que j'aime pourtant beaucoup, est tout aussi sexiste, puisqu'un homme est un mari et qu'une femme reste une femme avec un pronom possessif devant, et qu'un garçon est un fils, alors que tout comme sa mère, une fille n'est qu'une fille avec possessif...

Ça m'irrite profondément, et je suis même pas une chienne de garde !"

(commentaire de Princessh à propos des sondages demandant qui est le chef de famille)


Plus je creuse plus j'en trouve, et des meilleures.

Isabelle Alonso, par exemple, propose avec verve une solution pour l'appellation "mademoiselle"et la transmission du nom.

Au fait, j'oubliais de vous dire...

Vous savez avec quoi je me parfume ?

Coco Mademoiselle de chez Chanel.

Je vous jure que je ne l'ai pas choisi pour son nom !







Où l'on apprend que les demoiselles (libellules) aussi copulent.

On n'est pas des bêtes !

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