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18 avr. 2008

Moi aussi je suis romancière



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Cette semaine, j'ai acheté le dernier Naruto (édité chez Kana- Dargaud-Lombard) pour ma nièce, une fan inconditionnelle, et un écrit de futur papa pour mon neveu, tout effarouché par la grossesse de sa compagne.
Naruto c'est le n° 35 de la saga, et le neveu c'est le n°8 sur une cousinade de 33 environ (je ne compte plus vraiment).

Le premier fascicule, intitulé Carnet de grossesse d'un apprenti papa (Illich L'Henoret, Le bord de l'eau), est amusant, pas forcément très informatif pour un futur papa, et surtout très personnel, avec des listes de prénoms ridicules supposés convenir au futur bébé. Bof, bof, bof !
On verra ce qu'en pense mon neveu. Pour 10 €, peut mieux faire...







Je voulais payer en « chèques lire » , généreusement accordés par le comité d'entreprise de ma boîte. Comme le libraire ne pouvait pas me rendre la monnaie (c'est comme les chèques-restau), il m'a proposé d'acheter un petit livre supplémentaire dont le titre m'a bien fait rire : Mes soixante huîtres (Jean-Bernard Pouy, Editions Folies d'Encre).

Bien sûr, je me suis précipitée dessus, m'attentant à un truc bien saignant et quelques réflexions philosophiques.


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Là non plus, malgré un certain sentiment de complicité avec l'auteur à propos des valeurs de '68 - c'est ma génération - je ne vois pas en quoi ce petit coup de gueule vaut une publication en librairie. Pour 3,80 €, c'est moins cher qu'un magazine, je n'ai pas perdu grand-chose. Mais quand même. Je me pose la question.

N'avons-nous vraiment rien à dire, à inventer, à rêver? Rien à se mettre sous la dent pour les éditeurs ? A ce point-là ?

Ou alors, moi aussi, je suis une romancière.

Quinze pages de journal intime semblent suffisantes pour aller frapper à la porte d'une maison d'édition.

Ne vous privez pas camarades ! Ecrivez, ratiocinez, délirez, défoulez-vous sur papier ou PC. Vous avez une chance de voir votre nom imprimé en première de couverture, et exposé en vitrine. Quelle gloire, quelle satisfaction pour l'égo !

Dire qu'il y a des gens qui étudient le Français avec acharnement pour accéder à la littérature française !

Mais puisqu'il est interdit d'interdire, est-il interdit de plastronner même quand ça n'en vaut pas la peine ? Ou de gagner de l'argent en publiant vos humeurs quand votre conjoint en a marre de vous entendre les ressasser ? Sans doute non.

Tout bien réfléchi, si je racontais la duplicité de mon patron aux allures de lycéen attardé et au management ultra-libéral et discriminatoire
?


Peut-être que je ne gagnerais rien mais, comme les signataires des bouquins sus mentionnés, je réparerais une blessure narcissique, comme on dit chez le psy.

Qu'en termes galants ces choses-là sont dites...


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