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11 déc. 2008

Chant sacré

J'éprouve une affection particulière pour les chants sacrés, de quelque horizon qu'ils proviennent. Sans doute à cause de mon éducation, diront les mauvaises langues. Peut-être. Mais si elle m'a sensibilisée à la spiritualité, je crois qu'il s'agit là de beaucoup plus.


Le chant sacré est si profondément empreint de la foi de ceux qui le lancent au ciel, qu'il ne peut avoir comme conséquence que de résonner au plus profond de nous. Même lorsqu'on s'en défend.


Pour moi, toute musique qui me parle au creux de la poitrine et me saisit le cœur et les tripes est à adopter. C'est cette intensité qui me fait aimer indifféremment le Flamenco, le cantique des marins du Guilvinec ou les chants des Natifs américains.


Qu'importe à ce moment-là le dieu prié ou l'élément de la nature célébré ? Quand ils portent la ferveur des humains, les chants touchent la part originelle de notre sensibilité.



Une de ses plus magnifiques ambassadrice, dont je voulais parler ici depuis longtemps est Sœur Marie Keyrouz, religieuse catholique maronite libanaise. Un chant de la Nativité était l'occasion : Adhimi ya Nafsi (malheureusement, je n'ai pas trouvé de lien pour l'écouter).

Cette femme est une merveille de beauté et de foi, au registre vocal époustouflant. Quand bien même on serait athée, ce serait péché que de ne pas l'écouter, ne serait-ce que pour son talent.



Une critique sur le site Guts of Darkness qu'il serait dommage de paraphraser :

« Terriblement intenses, ces chants de tradition melchite sont aussi parmi les excursions les plus risquées pour Sœur Marie Keyrouz. Contrairement à ses relectures de pages plus conventionnelles (hymnes, cantiques et tropaires), la place de l'improvisation dans ces offices est prépondérante et s'appuie donc à la fois sur la technique – ici sans égale – et la puissance de la foi, première essence du chant sacré. Une fois de plus, on reste subjugué par cette façon d'utiliser la voix comme un fil souple et malléable, se jouant des tons et harmonies pour ne devenir qu'une onde aux micro-intervalles sans cesse changeantes. [...]. Dans un contexte où le monde spirituel est réduit à une peau de chagrin ou à des extrémismes de circonstance, Soeur Marie Keyrouz nous signale que le vrai divin ne s'est pas éclipsé : il attend simplement ceux qui le cherchent encore. » (Guts of Darkness)






Sœur Marie Keyrouz est née au Liban en 1958.

« Musicienne née et religieuse convaincue, elle s'efforce d'harmoniser les exigences de l'art avec celles du sacré. [...] Elle incarne de vénérables traditions artistiques des Eglises Orientales. Méditerranéenne et universelle dans sa culture, elle maîtrise aussi bien le chant proche-oriental que celui de la musique occidentale ancienne et classique.
Religieuse, musicologue, anthropologue et cantatrice diplômée, elle sait allier avec une superbe dextérité l'art à la science et la créativité à l'authenticité. » (www.keyrouz.com)



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Festival de musique sacrée à Fès en 2001

Site officiel Sœur Marie Keyrouz

Guts Of Darkness






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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je sais que je suis revenu à plusieurs reprises sur votre blog mais je ne crois pas avoir laissé de commentaires pour la simple raison qu'on s'y perd un peu dans les rayonnages de cette bibliothèque car s'en est une. En tout cas j'ai placé un lien sur mon blog ce qui me permet d'accéder plus facilement à celui-ci.

Bab a dit…

Merci pour votre visite Idir !

Et pour le référencement de mon blog. C'est sympa. J'apprécie aussi le vôtre. Voilà un échange de plus.

Quant à qualifier ce blog de bibliothèque, c'est vraiment trop d'honneur ! Mais ça me fait plaisir que vous y trouviez de la variété.
A bientôt.

Anonyme a dit…

J'adore les chants religieux et les voix d'hommes. Merci pour la chanson.
MA

Bab a dit…

Moi aussi. Le chant a capella est souvent préférable. La musique ne doit que mettre en valeur la voix (enfin, selon mon idée tout personnelle de la chose).

Pour les voix d'hommes c'est le chant gréorien je crois le plus prenant.