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10 juin 2007

Conversations matinales

Chronique de l'impasse (un jour quelconque)


Dans l'impasse, on n'est pas nombreux, on se connaît tous, c'est le village dans la ville ici. Enfin, depuis quelque temps, avec la mort de Mme X et Machin qu'est toujours à l'étranger, il ne reste plus que sa femme, une Noire, et ses gosses. Elle fait venir plein de Noirs chez elle. C'est plus comme avant. Il va y avoir des nouveaux. Enfin, c'est la vie et elle est pas facile.

Bientôt on connaîtra plus personne. Par exemple les jeunes, là au coin, ils parlent à personne. On sait pas s'qu'y pensent. C'est pas normal.

Ils sont bizarres.

Les « jeunes » en question ont la cinquantaine et ils sont nouveaux depuis 15 ans... Mais les autres sont quasiment nés là.


Comment ? Les poubelles ne sont pas encore vidées à cette heure-ci ?. C'est pas dieu vrai de voir ça ! Toujours en grève ces éboueurs. Mais ça va changer avec le nouveau président. Il va les mettre au pas. Oui pasque nous, ça fait depuis hier soir que nos poubelles sont dehors. Quelqu'un jette n'importe quoi dedans et c'est nous qu'on va accuser d'être sales. Les gens sont dégueulasses.


Les « jeunes » en question, à cause de leur situation géographique, au coin de l'impasse et de la rue, sont les dépositaires tri hebdomadaires de toutes les poubelles de l'impasse. Comme elle est pavée, bonjour le bruit à n'importe quelle heure. Entre ceux qui rapportent le container d'il y a deux jours, resté en décoration contre notre barrière, et ceux qui sortent de bonne heure avant « Les chiffres et les lettres » à la télé, le ballet peut s'étirer de 17 heures à 23 heures et recommencer le dimanche après-midi quand ils font le ménage.

Alors qu'il n'y a aucun ramassage le lundi.


Il y a des gens très propres. Chez eux c'est impeccable, et dehors, c'est dehors ! Et puis c'est pas devant chez eux, alors hein, ils sentent pas les odeurs.


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