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14 juin 2007

Djeha-Hodja Nasreddin






Un jour chez Fatima, j'aperçois une figurine assez cocasse qui représente un homme à califourchon sur un âne.

Elle suit mon regard et rigole. "C'est Kaveh qui me l'a rapporté. Ce n'est pas une oeuvre d'art mais cela représente un personnage traditionnel haut en couleur. Chaque fois que je le regarde, je pense à toutes les histoires que Kaveh m'a racontées à son sujet et je ris, même si je suis seule."

C'est ainsi que j'ai découvert Djeha Hodja Nasreddin le fameux.

"Tantôt idiot, tantôt sage, toujours facétieux, il nous fait toujours sinon rire, du moins sourire, par sa naïveté feinte ou son sens de l’absurde, qui tourne en dérision l’arrogance, l’orgueil, la vanité et la bêtise des puissants et des riches aussi bien que des ignorants qui s’ignorent. Il peut être grave, sérieux ou absurde, souvent taquin et rusé. C’est un personnage moitié fou moitié sage, dont on a dit qu’il est “tellement intelligent qu’il en devient bête ou il est si bête qu’il finit par dire des choses intelligentes”. On le retrouve en action à la mosquée, au hammam, dans son vignoble ou sa maison, sur la place du marché, et, s’impliquant dans un large spectre de situations, de la narration enfantine naïve à la méditation profonde, religieuse ou philosophique, il traite de questions comme l’injustice sociale, la paresse, l’étroitesse d’esprit, la gourmandise, l’égoïsme, l’ignorance, les privilèges de classe, la mort, le destin de l’homme, les mystères de la vie, etc."

Le pommier de Djeha-Hodja Nasreddin

Djeha-Hodja Nasreddin plantait un pommier dans son jardin quand le sultan vint à passer. Il s'arrêta et dit d'un ton moqueur :
- Voyons, Djeha-Hodja Nasreddin ! Pourquoi te donnes-tu tant de peine ? Tu ne mangeras jamais les fruits de ce pommier. Tu sais bien que tu mourras avant qu'il ne commence à produire des pommes.
Ce à quoi Djeha-Hodja Nasreddin répondit :
- Oh Sultan ! Nous mangeons les fruits des pommiers plantés par nos pères, et nos enfants mangeront les fruits des pommiers plantés par nous.
Cette réponse pleine de sagesse plut au sultan qui, en récompense, donna une pièce d'or à Djeha-Hodja Nasreddin.


- Oh Sultan !, dit Djeha-Hodja Nasreddin en empochant la pièce, voyez comme ce pommier a déjà donné des fruits.
Cette remarque fit rire le sultan, qui lui donna une autre pièce d'or.
- C'est de plus en plus extraordinaire, s'écria Djeha-Hodja Nasreddin. Voilà un pommier qui donne deux récoltes par an !

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