Art, Parfum Génital & Thé en Bouteille
Le design
est-il un art ?
Ou avant tout
l'art commercial
d'emballer
n'importe quoi ?
Si l'art a été porté par la religion pendant plusieurs siècles, la dévotion faisant naître d'admirables oeuvres de l'imagination dans tous les domaines, c'est aujourd'hui le marketing qui paye le prix fort et demande toujours plus de créativité.
C'est quand même plus rigolo !
Je jetterais volontiers la société de consommation aux oubliettes tant il est vrai qu'elle nous emmène droit dans le vide sidéral d'une Terre ravagée par la mentalité du « beau parce que nouveau » mais jetable car ringard au bout de trois mois (bon, allez, disons au bout d'un an).
Mais elle a produit le fameux design !
Les artistes créent sous l'influence de la société dans laquelle ils vivent, autant que par le fruit de leur imagination parfois bien loin des objets concrets qui les entourent.
Ils ont bien trouvé le moyen de peindre un nombre incalculable de femmes nues pour l'Eglise, à des époques où la moindre cheville à l'air était un attentat à la pudeur, ou encore des monstres tout droit sortis de leurs cauchemars qu'il suffisait de
baptiser « diables » pour les faire accepter.
Et... pour en vivre.
Car la question est aussi là.
Je vous cède en échange
les chaises-cathédrale
et le tabouret de pêche.
Parfum génital selon le sexe :
une invention japonaise
Les artistes, quelle que soit la hauteur qu'ils prennent au-dessus du pecum vulgaris, ne sont pas de purs esprits.
Et même s'ils se posent en personnages décalés, hors du temps voire visionnaires, pour mieux montrer qu'ils sont différents, c'est ce que le marketing a bien compris et leur demande.
Etre marginal n'est plus vulgaire du tout depuis longtemps.
Les marques cherchent à se démarquer.
Curieux comme le langage vient à la rescousse de la pub pour embrouiller un peu plus les repères.
L'empreinte de Dieu a fait long feu
pour laisser place à celle d'un pied chaussé « Timberland »
dans le sable du désert du Kalahari.
Ce qui devient vulgaire de nos jours
c'est de chercher à savoir qui paye et pourquoi.
L'important étant de pouvoir donner libre cours à son imagination et trouver des gens pour acheter les oeuvres.
Et si l'on pense qu'une chaise designée par un célèbre
« créateur » (encore un « sacrilège » cette affaire de vocabulaire !)
est trop chère, je me demande bien pourquoi alors on serait prêt à acheter à prix d'or un buste sans grâce du 19è siècle ?
Parce que la chaise n'est pas en marbre ?
Ou parce que ce n'est pas « noble » ?
La chaise du Duc de La Tour qui penche
est-elle plus précieuse parce que vieille ?
Bas en aérosol
J'aime
le design
et ses inventions
pleines de sens pratique
bien que délirantes !
C'est une manière différente d'envisager le quotidien et les objets qui le peuplent. Les designers, ces êtres hybrides, doivent faire preuve des qualités de l'ingénieur, du créateur de mode, du photographe et du paysagiste
Et souvent avec un "brin" d'esprit, reconnaissons-le.
Si les concepteurs d'emballages et de mobilier constituent le gros des troupes du design, eh bien, détournons-les, c'est fait pour ça !
Verre de café individuel
Dans un univers
où le riz est zen,
où Lénine mange des hamburgers,
il ne nous reste que la dérision,
puisque le spirituel est devenu commercial.
La religion ne l'était-elle pas ?
L'art, lui, est
toujours là !
Qu'importe alors qui l'a payé et pourquoi...
© images Admirable Design
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