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20 juil. 2007

Prescription







Les conseils du Dr Folavoine


Pour soigner le quotidien, rien de tel que quelques petits médicaments :

ampoules, comprimés, injection, poudre, gélules, capsules, tisane, etc.


Dès le matin au lever, prendre quelques gouttes de verdure (verdura naturalis) dans les yeux, accompagnées d'un grand bol d'air, paupières mi-closes en cas d'yeux fragiles.

Il existe une infime variété de génériques qui peuvent être avantageusement remplacés par des images animées ou non si l'on ne trouve aucune verdure vivante à proximité.


Ensuite, ou d'abord selon les jours, s'injecter une bonne dose d'amour (amore fortissimo). Ici, l'automédication est de règle : baisers et caresses à l'être aimé, ou aux êtres aimés si l'on a la chance d'en avoir plusieurs à portée de main, philtre rose sur les lunettes, recherche du rayon de lumière, même infime, qui se sera glissé près de vous. Avec l'habitude, il est aisé de le découvrir rapidement.


On peut aussi, sans danger pour l'efficacité de l'ensemble du traitement, s'auto-aimer en trouvant au moins une chose positive sur soi, en soi, ou en devenir pour la journée.

Ce traitement matinal (ou à défaut au réveil) est à suivre rigoureusement quotidiennement.




Tout au long de la journée, il est bon de répartir les capsules d'humour. Selon Galien : les quatre humeurs sont « sang, lymphe, bile et atrabile ». L'humour noir, le fielleux et le "bisounours" ne sont donc pas à bannir mais à doser en fonction des goûts et de l'hume(o)ur. Ces capsules sont utiles à tous, le matin surtout pour ceux qui se rendent au travail, quel que soit le moyen de transport utilisé et le secteur d'activité. On pourra renforcer de quelques ampoules de rigolade supplémentaires en cas de besoin.




Les comprimés de lumière spirituelle sont également nécessaires, quoique parfois difficiles à utiliser en activité normale. Ne pas hésiter à s'isoler quelques minutes pour administrer ce remède souverain en cas de poussée de « tristus animae » ou si le sujet est particulièrement sensible aux deprimus dopamina.


La poudre de « perlinpinpin », dont les principes actifs n'ont jamais été

identifiés clairement, a toutefois fait l'objet d'expérimentation en double aveugle permettant d'établir son efficacité et son inocuité. Elle est conseillée en cas de douleurs et dans les situations de trop grand stress. Elle agit sur l'hypothalamus, permettant au cortex pariétal de produire rêves fous et images inconvenantes. Ces derniers apportant au

sujet un net soulagement de la pression exercée par les actions externes, notamment chefs rageurs, collègues dénués de tact, et toutes agressions extérieures propres à déséquilibrer le sujet.



Selon le rythme de la journée, le patient (car il en faut de la patience pour survivre dans cet univers impitoyable, n'est-ce pas J.R. ?) prendra quelques gélules de douceur, à administrer selon son goût sous forme de musique, lecture poétique, soin des plantes, tête-à-tête amical ou amoureux. Les mélanges en la matière sont conseillés. L'administration quotidienne n'est pas indispensable. La pratique de l'automédication est, là encore, conseillée pour choisir la fréquence nécessaire à chacun.




Enfin, lors de la baisse du rythme d'activité diurne, généralement le soir, penser à ajouter la facultative mais bienfaitrice tisane de distraction à puiser parmi les multiples possibilités offertes par la pharmacopée disponible. La prescription tiendra compte toutefois de l'état d'esprit du sujet pour maintenir une harmonie entre les différentes composantes du traitement.


BAMISAM, Elisabeth. La vie au 21è siècle. Paris : Folingue editeur, 2007. Chapitre 11, Les Français sont des drogués, p. 113-135.

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