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24 janv. 2008

Fonctionnaire, mon frère



D'aucuns se plaignent des fonctionnaires.

Mais savent-ils de qui on parle sous ce terme générique et galvaudé ?

La liste est longue des fonctionnaires, agents de l'Etat chargés des services publics.

Service Public ! J'écrit ton nom avec des capitales. C'est une question de principe.
Parce que le service public est une des meilleures choses que la société ait inventé : il est au service de TOUS.


L'image du fonctionnaire poussiéreux derrière un bureau est aussi surannée qu'inexacte.

Faisons une petite liste à la Prévert :

- un cantonnier,
- un postier,
- une assistante sociale,
- un militaire,
- une garde-barrière,
- un éclusier,
- une puéricultrice,
- un médecin,
- une infirmière,
- un pompier
- une policière,
- un garde-chasse,
- une cuisinière,
- un conducteur de car,
- une bibliothécaire,
- un maître-nageur,
- une dentiste,
- un peintre,
- une vétérinaire,
- un professeur,
- une documentaliste,

...j'en passe et des meilleurs.

Sans oublier les chevaux et les chiens policiers. Il n'y a pas de raton-laveur fonctionnaire à ma connaissance. Quid des truites dans les châteaux d'eau ? Je crois que ce sont des bénévoles ou qu'elles sont payées en nature.

Pensez-vous vraiment...

Que tous ceux-là soient des super-privilégiés aux fonctions de tout repos ?

Qu'ils sont dénués de conscience professionnelle comme certains se plaisent à le colporter ?

Qu'ils sont grassement payés ? Une chose est sûre c'est qu'ils n'auront jamais ni participation ni intéressement comme leur homologues du secteur privé.


Pour ma part, je crois, je suis sûre, qu'ils sont comme nous. Et la fameuse sécurité d'emploi que leur jalousent les plus flexibles d'entre nous n'est plus aussi générale qu'on pourrait le penser.


Alors, je suis solidaire de leur mouvement d'aujourd'hui. Parce que réduire les effectifs là où la population utilisatrice des services publics augmente, voilà une décision qui défie le bon sens.


Et si demain des sociétés privées remplaçaient les fonctionnaires, les plus aisés d'entre nous n'y trouveraient sans doute rien à redire.

Mais les petits seraient encore plus dans la gadoue.

Il est vrai que, vu du haut des fauteuils dorés, un peu ou beaucoup dans la gadoue, ça ne fait guère de différence.



Coupe sombre ou coupe claire dans les budgets et effectifs ?


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