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30 janv. 2008

Panique aux WC







"N'est pas plus propre celui qui nettoie le plus
que celui qui salit le moins"


Un adage de grand-mère qui me paraît adapté devant le tollé déclenché par l'étude de l'O.N.S. (Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité dans les établissements d'enseignement). Elle révèle que des élèves d'écoles primaires sont atteints de pathologies liées à l'état de propreté des toilettes dans leurs écoles.

En effet, il était temps d'en parler ! Ce problème est aussi vieux que l'école elle-même.

Je me pose néanmoins une question. Quand la ville de Paris déclare avoir dépensé, en 2007, 15 millions d'euros à la rénovation des toilettes d'écoles primaires, on se dit que la vétusté n'est pas en cause. Alors la fréquence et la qualité du nettoyage ?


Dans les écoles maternelles, les enfants sont accompagnés par leur institutrice et une auxilliaire. Le ménage est fait après chaque récréation et autant de fois qu'il le faut entre temps en cas d'"incident".
Dans les écoles primaires, pas d'animatrice, et encore moins d'instituteurs, qui ont peur d'être accusés de pédophilie s'ils accompagnent les élèves...


En primaire, en principe, on sait comment faire tout seul. Mais on chahute aussi.
Nous connaissons tous les "jeux" auxquels se livrent les enfants dans les toilettes de l'école : boulettes de papier mouillé, arrosages en règle, objets divers jetés dans la cuvette, etc.

L'aménagement et l'entretien des toilettes d'école est primordial pour la santé publique. C'est évident. Mais d'autres aspects seront à prendre en compte pour remédier au problème.

Renforcer l'éducation, pour que le travail du personnel de ménage ne soit pas immédiatement à refaire après le passage des joyeux lurons - qui s'amusent à pisser sur les murs ou à tout inonder - pourrait en être un.

Peut-être aussi, de la part des parents, vérifier les habitudes transmises aux enfants. Par exemple, le cartable qui est aussi vecteur de transmission microbienne, comme le sont les sacs à main des mamans.

Ces sacs qui voyagent du sol de l'autobus à celui des toilettes, déposés à terre au restaurant ou au bureau, pour finir sur le lit ou la table de salle à manger, sont porteurs de germes.
La contamination microbiologique des sacs à main a, elle aussi, fait l'objet d'une étude relatée sur le blog de Mélanie, infirmière.

En voici un extrait : "Amy Karen, microbiologiste des laboratoires Nelson dit que presque tous les sacs testés n'étaient pas seulement très fortement chargés en bactéries, mais surtout qu'ils étaient chargés d'une forme très virulente de bactéries. Les pseudomonas peuvent causer des infections aux yeux, le staphiloccoque doré peut provoquer des affections cutanées graves, et la salmonelle et l'e-coli trouvés sur les sacs a mains peuvent rendre les gens très malades.
Dans un echantillon, 4 des 5 sacs a main examinés se sont révelés positifs a la salmonelle et ce n est pas le pire."


Je n'aimerais pas être femme de ménage dans une école et me sentir montrée du doigt pour une supposée insuffisance professionnelle. Il n'y a pas plus ingrat que de voir son travail bousillé en cinq minutes pas des gens peu respectueux. Les enfants peuvent encore être éduqués. Quant aux adultes, j'en doute. Il suffit d'aller faire pipi au bistrot du coin ou sur une aire d'autoroute. On comprend alors que la cause semble désespérée.




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